Chemin de traverse

Hubert Toucas a la trentaine fatiguée. Las des voyages au bout du monde, des grands hôtels, des mondanités parisiennes, déçu par sa compagne, Valérie, il se réfugie dans la maison familiale aux abords de la Méditerranée, décidé à satisfaire son ambition majeure : écrire. Mais on n’écrit pas sur commande, aussi, pour combler les heures et gagner un peu d’argent, accepte-t-il de « faire » le journal lancé par le maire de sa ville. Occupation guère gratifiante mais fort peu contraignante. Le maire l’invite un jour chez une dame de ses amies. Ainsi Hubert fait-il la connaissance d’Agnès, la maturité somptueuse, et de sa fille, Mathilde, l’adolescence agressive. Il devient l’amant d’Agnès, parle beaucoup à Mathilde. Le trio est vite inséparable au point de partir ensemble en croisière sur un bateau loué par un riche Américain. Ils longent les côtes grecques, font des escales souvent tumultueuses, rencontrent le maire en galante compagnie. À peine sont-ils rentrés en France que le maire est assassiné. Hubert est alors lancé dans un imbroglio politico-policier qu’il ne démêlera qu’au prix de beaucoup de casse, mais sans jamais se départir de son indifférence nonchalante. Chemin de traverse n’est pas un roman policier. L’assassinat du maire et la recherche de son auteur ne sont que le biais par lequel Hubert va découvrir sa propre identité. Écrit dans une langue fluide et riche, non dépourvue d’humour, ce texte s’apparente au Gilles de Drieu La Rochelle.