Chez Monsieur Max

Un étudiant, en qui son père - de modeste condition - met tous ses espoirs, vit en chambre, dans une grande ville. Il fait de sa vie un château de cartes, avec des manies de snob, de papillonneur ; il est surtout hanté par la servante du restaurant dont, d’ailleurs, il ne parviendra jamais à se faire aimer. Un businessman, gitan, fait la connaissance de celle-ci, dont la réputation de garce est bien établie ; il s’agit d’un homme plein d’idéal, enclin à secourir la détresse humaine. Un jour, la bonne organise une surprise-partie, au cours de laquelle elle dupe le Gitan, en se montrant dédaigneuse et en lui jetant dans les bras une femme mariée, infirme, convalescente de poliomyélite, et véritable squelette. À la surprise de la servante, le Gitan, généreux, s’éprend de l’infirme. Les mains libres, l’époux de celle-ci, athlète superbe, courtise la bonne. L’infirme meurt bientôt. Simone, la servante, et le nouveau veuf, ravis, peuvent s’aimer en plein jour. Seul, le Gitan paraît très affecté du décès qui coupe net son élan magnanime ; mais il s’emploiera à honorer la mémoire de la morte, en recueillant le garçonnet. Alors, Simone et son amant font un séjour en Italie, où ils découvrent qu’ils s’aiment vraiment. Il ne reste plus à notre étudiant, éconduit et déçu, qu’à se révolter devant le bonheur qui innonde ses semblables : il tentera d’inculquer sa philosophie d’inadapté à l’enfant puis, effrayé par sa laideur, il se tournera vers son père, qu’il salira en pensées.