Illusion de la femme africaine à Paris

Jules, un jeune camerounais de 27 ans, vit seul. Ses parents sont impatients de célébrer son mariage. Il n'a jamais pensé à se marier. Il a l'intention d'aller au pays des blancs, là où tous ceux qui y sont allés reviennent occuper de bons postes. Alors, ce mariage doit attendre. Il essaie de convaincre ses parents, surtout sa maman, la seule survivante des deux. Maman est d'accord mais elle impose une règle de conduite à Jules. Elle sait que les enfants du village qui sont allés en Europe reviennent avec des filles blanches. Jules doit éviter « le piège » et revenir au pays se marier. Jules est d'accord pour suivre les recommandations de sa maman. La famille organise une fête en guise d'au revoir. Maman bénit son fils et le rendez-vous est donné à l'aéroport, le jour du départ. Plusieurs filles sont au rendez-vous; maman n'est dans aucune confidence : « Jules va en France sans laisser de fiancée ? Prions ! ! ! » En France, la vie n'est pas facile. La solitude risque de détourner Jules des recommandations reçues. Plusieurs amours s'offrent à Jules : Paulette garde l'estime et veux faire un enfant; elle n'a pas de chance; l'enfant est né avant terme et le projet tombe à l'eau. Jules oublie cette relation et rentre au pays se marier en 1977. Sans tarder, les parents le conduisent dans une famille connue et suivant les rites nuptiaux du village, Jules épouse devant le peuple et devant Dieu. Il rentre le premier en France pour préparer l'arrivée de sa femme. Tout va bien : le couple s'aime, il traverse plusieurs difficultés pour avoir un enfant; les médecins interviennent; l'enfant tant désiré est né cinq ans plus tard. Un frère, puis un deuxième naissent en 1986 et 1988. La petite famille s'est agrandie : les conditions de vie ne sont plus les mêmes. Rien ne va plus; Irène a rencontré un amoureux blanc, elle veut divorcer et refuse la réconciliation. Jules est chassé du domicile conjugal, la douleur éclate et il passe en correctionnelle pour coups et blessures.