Je porte plainte

Une fillette âgée de 6 ans, broyée par la folie d’une désaxée, se retrouve isolée dans un monde régi par la peur. Abandonnée par son père, le responsable de ses maux, elle dérive. Plus tard, alors qu’elle est à la recherche de l’amour impossible, elle se raccroche à sa relation avec ses quatre fils. Un optimisme démesuré maintient une fluette lueur d’espoir. Après des années d’errance, d’épreuves, de défis remportés et de vaines tentatives pour combler le vide, un violent traumatisme la ramène à la réalité – peut-être même au-delà. Un long chemin de résilience débute alors, parsemé de belles expériences et basé sur l’ouverture de son champ de conscience. L’ultime face-à-face en fait partie. Pour Françoise Etcetera, l’écriture est un besoin vital : elle représente le seul lien entre son monde obscur et la réalité. Mettre des mots sur son histoire est un exercice particulièrement difficile. Les coucher sur le papier reste l’étape la plus douloureuse et les lire est insupportable. Enfermée dans des mécanismes de défense, l’auteure cohabite avec eux, elle les garde enfouis, tels des compagnons de détresse dont elle ne peut s’émanciper. Pourtant l’envie d’écrire la taraude, jusqu’en janvier 2019. Alors, la vie l’autorise enfin à s’exprimer. Le confinement – passé en compagnie de cette vieille amie retrouvée avec joie – lui offre l’intimité nécessaire à la réalisation.