Les Rougon-Macquart : Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second empire

Nana est un roman d'Émile Zola paru en 1880. Dans ce neuvième volume des Rougon-Macquart, Zola aborde le thème de la prostitution féminine et la vie de courtisane, la corruption d'une société promise à la débâcle, à travers le parcours d’une lorette puis cocotte dont les charmes ont affolé les plus hauts dignitaires du Second Empire. L’héroïne, Anna Coupeau, dite Nana, née dans la misère du monde ouvrier, est la fille de Gervaise et de Coupeau dont l’histoire est narrée dans L'Assommoir. Résumé : Manquant d’argent pour élever le fils qu’elle a eu seule à l’âge de seize ans, Nana, une jeune femme sans gêne et sensuelle, se tourne vers la prostitution. Elle est rapidement entretenue par un riche marchand de Moscou, qui la loge dans un luxueux appartement. Mais Nana finit par être remarquée et obtient un rôle de Vénus dans un théâtre parisien alors qu’elle ne sait ni parler ni chanter, qui la montre dénudée. Son déhanchement affole tous les hommes par son corps aux formes blanches et voluptueuses. Ils rêvent tous de la posséder. C’est le cas notamment de Muffat, haut dignitaire de l’Empire, pourtant homme chaste et d’une grande piété, que Nana ruine et humilie tout au long du roman. Elle lui fait subir les pires infamies jusqu’à lui faire accepter la foule d’amants qu’elle fréquente. C’est le début de l’ascension pour Nana, qui va se montrer de plus en plus cruelle avec ses amants. Mais Muffat n’est pas la seule de ses victimes : d’autres sont conduits à la ruine, en particulier Steiner, se suicident, volent ou deviennent des escrocs. Mais la « Vénus blonde », après une période de gloire, sombre progressivement dans la misère et la solitude : après avoir peu à peu rejeté tous ses amants, elle quitte Paris, sans doute pour la Russie. Plus personne ne sait rien d’elle, jusqu’au moment où elle regagne la capitale. Atteinte de la petite vérole par l'intermédiaire de son fils, Nana meurt peu de temps après à 19 ans.