Ma rage de vivre

« Toutes les périodes essentielles de la formation psychologique et émotionnelle de Pascal se feront sans mère, ni père, sans aucun repère familial. Il lui faudra donc trouver ailleurs, dès ses premiers jours, les outils pour se construire. À deux mois, il sort de l’hôpital, direction la pouponnière. Il y est placé sous surveillance. Il évolue bien et se porte mieux, même s’il reste un petit bébé. À sept mois, il pèse trois kilos cent trente et mesure quarante-six centimètres. Les médecins hésitent alors à l’opérer pour déplier et décoller ses jambes. Il semble si fragile ! » Né avec les jambes collées et repliées, Pascal Lambériaux est abandonné par sa mère à la naissance. Lorsqu’il quitte son matricule de pupille de la nation, il découvre les joies de la vie en société et le bonheur d’avoir son chez-soi. Après avoir été victime d’un accident de voiture le paralysant à vie, il parvient à acquérir un bon niveau en haltérophilie et se consacre à la formation des jeunes. Il se marie mais finit par divorcer. Son ex-femme est assassinée par son propre frère, lors du tournage d’un film. Peu de temps après le drame, la gangrène commence à le ronger. Malgré son amputation de la jambe, il reste plein de projets et devient, pour son entourage, un modèle de résilience.