Mado à Paris : encore pucelle, un peu moins innocente, la factrice sonne toujours deux fois

Mado, la joyeuse factrice jurassienne, a quitté son cher village de Saint-Crépin-sur-Loue, pour suivre Germaine, son unique amie. Celle-ci, toujours prostituée, exerce ses talents à Rungis, tandis que Mado sévit dans une poste parisienne. Elles vivent aux Lilas, où notre héroïne, forte des films qu’elle voit et des romans roses qu’elle lit, continue de rêver à l’amitié et à l’amour. Elle poursuit de ses assiduités, collègues, administrés et commerçants. Mais les premiers se révèlent avares de leur temps comme de leur affection, et les derniers craignent la maladresse proverbiale de Mado quand elle paraît dans leurs boutiques. Mado ne trouve grâce qu’auprès d’un balayeur immigré et d’un clochard aviné. En leur compagnie, celle de Germaine (et quelques autres figures secondaires hautes en couleurs), Mado connaîtra bien des aventures, des guichets de Paris aux trottoirs des Lilas, des quais de Seine aux hangars de Rungis et aux galets d’Étretat, où l’émotion et la tendresse l’emporteront enfin sur le rire. Voici enfin la suite attendue de « Mado », précédent roman de Simone Arèse, qui sut d’emblée conquérir par sa faconde et sa douce ironie un très nombreux public.