Otage au Tibesti

Le 21 avril 1974, Françoise Claustre et Marc Combe sont enlevés par des rebelles du Tibesti et emmenés en otages. Treize mois après, Marc Combe réussit à fausser compagnie à ses gardiens, abat l’un de ceux-ci, s’empare d’une voiture et parcourt neuf cents kilomètres à travers le désert avant d’arriver à Koufra, en Libye. Libre enfin ! Que s’est-il passé durant ces treize mois ? C’est une étrange aventure que nous conte Marc Combe, à la fois tragique et paradoxale. Tragique de par la situation de ces deux Français, condamnés à vivre dans un désert de pierre et de sable et se sentant de plus en plus abandonnés à mesure que les mois passent et que les négociations échouent. Paradoxale parce que Marc Combe devient peu à peu l’homme de confiance de Hissein Habré, chef de la rébellion. C’est lui qui transporte les armes et le ravitaillement, répare les voitures, reconstruit les villages détruits. Et pourtant, malgré cette confiance qu’on lui accorde et dont il joue, il demeure un otage, qui peut-être sera exécuté demain si Hissein Habré n’obtient pas ce qu’il désire. Le témoignage de Marc Combe, simple et direct, est avant tout celui d’un homme qui, dans une situation exceptionnelle, faite de violence et de désespoir, s’est battu comme il le pouvait, contre les autres et contre lui-même, afin de survivre.