Le Peuple de la Mer (Prix Goncourt 1913)

Edition Complète de " Le Peuple de la Mer (Prix Goncourt 1913) - Marc Elder ", entièrement relu, revu et corrigé avec mise en page étudiée et table des Matières pour navigation aisée. Le Peuple de la mer est un roman, que l'on qualifierait de nos jours de terroir, qui se passe à Noirmoutier parmi les pêcheurs de l’Herbaudière, ou plus exactement trois nouvelles qui se répondent et s’articulent l’une l’autre tout en restant indépendantes : La Barque, la Femme, la Mer, qui racontent la vie des habitants du village de l’Herbaudière, sur l’île de Noirmoutier. Marc Elder y décrit les destins qui s’entrecroisent de marins, de pêcheurs ou de gardiens de Phares… Les trois nouvelles mettent en scène des aspects différents de la vie des ports de pêche, et sont émaillés de petits éléments concrets qui donnent une couleur d’authenticité au récit. L’auteur sait sans conteste décrire la relation ambivalente à la mer, nourricière et faucheuse, proche et lointaine, et il a de plus une bien jolie plume pour décrire les paysages et les ciels. Un vrai plaisir à lire qui dépose un goût d’iode sur les lèvres. À la fois peinture sociale d’une époque et d’un milieu, cet ouvrage nous fait découvrir le monde simple du petit peuple de la mer. Il y a dans cette page une poésie crue qui nous emporte au rythme des tempêtes de suroît et l’on sent l’auteur amoureux de l’océan. C’est d’ailleurs les vastes étendues océanes qui demeurent le personnage principal. C’est la mer qui nourrit les passions, tisse les destinées, donne et prélève selon son gré. Les hommes passent, la mer demeure, éternelle, attirant à elle leur force vive, les arrachant aux bras qui les aiment. On trouve dans cet ouvrage cette ambiance si particulière du bord des mers : la furie des vagues, le calme anesthésiant du ressac immuable, le cri des mouettes, l’obstination têtue du marin, ses silences plus diserts que ses paroles… Pour le lecteur, c’est assurément un grand bol d’air marin.