Recomposition

Dans son cercueil de verre, une belle sommeille. Entre des murs de livres, l'archéologue rêve de splendeurs improbables. Silencieux de chagrin, l'enfant attend, patient. Et au fond du jardin, un homme étrange fume des cigarettes brunes qu'il allume d'un souffle. Trois désirs, trois impuissances, qui se joignent et s'entraident jusqu'à changer le monde... tout au fond du jardin, où reposent les morts. Geneviève Grenon Van Walleghem a passé le plus clair de sa vie en compagnie de livres, explorant les univers imaginaires ou réels qui vivaient entre leurs pages, et racontant ses plus belles trouvailles à ceux des ses amis qui préfèrent écouter que lire. De ces joyaux épars, elle crée un jeu de rôle dont elle anime une partie chaque dimanche, dans un monde libre et sensible où tous peuvent choisir de s'épanouir, explorant pleinement leur potentiel. Elle y fait se côtoyer les abominations et les merveilles, comme un peintre joue du clair-obscur pour mieux rendre son sujet, et les abîmes les plus profonds lui siéent tout autant que les cimes, ou les verts paysages tranquilles qui reposent de bien des vertiges. Parfois, elle écrit un texte destiné à être lu, et non joué. C'est le cas de la nouvelle «Recomposition» et du roman «Le Général de Pierre», qui expriment tous deux d'autres visions du monde, rêvées sans guère d'entraves. Elle privilégie le fantastique, qui lui semble apte à refléter non seulement les apparences, mais ce qui s'étend au-delà, dans cette intimité obscure où les mots ne s'aventurent guère.