Sous-commandant Marcos

Son passe-montagne, un certain sens de la mise en scène et son humour sarcastique ont fait du “sous-commandant Marcos” une célébrité médiatique, bien au-delà des frontières du Mexique. Le soulèvement militaire de l’armée zapatiste, dans la province du Chiapas, le 1er janvier 1994, les reparties savoureuses de cet intellectuel, ont subjugué une fraction de la Gauche européenne, qui a trouvé une nouvelle inspiration au Chiapas, sans s’interroger véritablement sur les origines du mouvement zapatiste et le passé du “sous-commandant Marcos”. On connaît aujourd’hui l’identité réelle du Guérillero, qui affirme s’être mis au service des Indiens pour en finir avec cinq siècles d’apartheid et de répression. “Je suis un mythe génial”, lança-t-il aux premiers journalistes qu’il accepta de rencontrer. Mythe ou imposture ? À l’issue d’une longue enquête sur le terrain, menée depuis les premiers jours de l’insurrection, les auteurs de ce livre apportent de nombreuses révélations sur les ambiguïtés du mouvement zapatiste et de Marcos, personnalité qui est loin de faire l’unanimité au sein de la population indigène du Chiapas. "Sous-Commandant Marcos, la géniale imposture" retrace l’histoire d’un malentendu, volontairement entretenu par un intellectuel qui se considère, avant tout, comme la réincarnation de Che Guevara.