Le vide

Partant des pionniers qui ont jeté les premières bases d’une recherche sur le vide, pour aboutir aux découvertes les plus récentes, en passant par les expérimentations bien connues de Pascal, d’Otto de Guericke et de Mariotte sur les gaz, nous arrivons à cerner plus aisément la notion de vide, définie théoriquement comme « l’absence totale et durable de matière dans une certaine portion de l’espace ». Mais le point de vue expérimental n’est pas moins passionnant. Le vide n’est pas autre chose qu’une pression, à l’intérieur d’un récipient, inférieure à la pression atmosphérique normale. D’où différents degrés de vide, et diverses techniques d’obtention du vide, dont la nature nous offre déjà un amusant échantillonnage dans des phénomènes tels que le « coup de bélier » des canalisations et la cavitation, ou, dans le domaine animal, les articulations des membres, la trompe de l’éléphant, les ventouses des mollusques... En vérité, l’homme ne fait souvent que retrouver ces techniques de la nature lorsqu’il met au point des méthodes d’obtention de basses pressions en laboratoire. Le vide a des applications multiples dans la technique moderne. Il est à la fois un élément essentiel du fonctionnement de certains instruments, utilisés en matière d’éclairage ou de physique nucléaire, et un moyen indispensable pour obtenir des produits d’utilisation courante en optique, en métallurgie, en chimie, etc. L’ouvrage s’achève sur les perspectives les plus actuelles de recherche de pressions voisines du vide absolu, qui trouvent leurs applications dans la fabrication de certains tubes utilisant des faisceaux électroniques très denses, aussi bien que dans les recherches spatiales ou dans la fusion thermonucléaire contrôlée, source d’énergie de demain.